Ce blog a déjà évoqué la solution de l’achat de produits en vrac visant à diminuer l’impact du plastique sur l’environnement. Les produits en vrac permettent aussi aux ménages d’acheter les doses exactes qui correspondent à leur besoin afin de limiter le gaspillage. Cet article évoquera ce sujet du gaspillage alimentaire avec un focus sur celui produit par le secteur de la distribution.

La distribution : acteur majeur dans la chaîne du gaspillage alimentaire

Sur les 10 millions de tonnes de déchets alimentaires générés en France en une année, le secteur de la distribution est responsable à hauteur de 2,3 millions de tonnes de ce gâchis. La distribution représente les supermarchés, les hypermarchés, les hard-discounts, les épiceries ou les commerces de proximité. Un chiffre impressionnant qui a de véritables conséquences sur l’environnement et la population.

En effet, dans les médias il arrive de visionner des témoignages de citoyens « horrifiés » de pratiques de la grande distribution où les denrées alimentaires sont jetées et détruites plutôt que distribuées aux personnes dans le besoin. Face à cela, la réponse peut être que ces enseignes ne peuvent pas prendre le risque de distribuer des aliments dont la date de péremption est dépassée. Qui serait ensuite responsable de potentiels problèmes de santé ? Mon expérience en tant qu’employée d’un petit supermarché appartenant à un leader du milieu me confirme cela. Il nous était interdit, même en tant qu’employé, de récupérer les produits ayant atteint la date limite de vente. Pourtant de nombreux produits sont consommables après cette date et ne présentent pas de danger pour la santé de ceux qui les consomment. Il est alors compréhensible que de nombreux citoyens s’indignent de ces pratiques alors que de nombreuses familles n’ont pas les moyens de se nourrir correctement.

N’hésitez pas à vous renseigner afin de connaître la durée acceptable de consommation de ces produits. Même si vous ne pouvez pas les récupérer auprès de grandes enseignes, cela évitera de jeter les produits que vous avez déjà alors qu’ils peuvent encore être mangés.

Une autre conséquence que je souhaite évoquer ici est l’impact sur l’environnement. Les déchets alimentaires impliquent des gâchis de ressources ayant été mobilisés pour la production. En effet, pour produire de la viande, une quantité d’eau impressionnante est utilisée, notamment pour l’élevage. Au final, 15 000 litres d’eau sont utilisés pour produire l’équivalent de seulement 1 kilo de viande. La viande peut aussi être jetée car son aspect visuel peut paraître non-vendeur. La viande après sa découpe peut quelque peu changer de couleur mais cela ne signifie pas que la qualité du produit est impactée. Pourtant, cette viande ne se vendra pas pour la seule raison que son aspect visuel déplaît. Cela augmente alors la quantité de déchets et les ressources utilisées pour produire sont elles aussi gâchées. L’impact sur l’environnement concerne également les gaz à effet de serre. L’ensemble de la nourriture gaspillée au niveau mondial est responsable de 8 % des gaz à effet de serre présents dans le monde.

Quelles solutions pour la distribution ?

Face à ce constat préoccupant, de nombreuses initiatives et solutions ont vu le jour afin de limiter le gaspillage. Les grandes surfaces de plus de 400 m2 sont, depuis 2016, contraintes d’offrir une certaine quantité de produits à des associations afin de permettre aux personnes à faibles revenus de pouvoir obtenir des produits à des prix plus accessibles. Les grandes distributions, où les commerçants font des dons aux associations bénéficient en retour d’allégements fiscaux de l’ordre de 60%. La distribution de ces produits permet aux associations, par exemple de les redistribuer à des prix nettement inférieurs au prix original ou d’offrir des repas. Cette loi de 2016, également appelée loi Garot, contre le gâchis alimentaire interdit également les enseignes de dégrader des produits invendus. Cela augmente le don aux associations et permet de réduire les déchets.

De plus, Guillaume Garot, auteur de cette loi et député PS de Mayenne souhaite poursuivre son combat contre le gaspillage alimentaire. Il souhaite que les produits tels que le riz ou les pâtes n’aient plus de dates limites pour être consommé, comme c’est déjà le cas pour le sucre ou le sel. Également, il cherche à ce que des contrôles soient effectués par un représentant de l’Etat auprès des enseignes pour vérifier qu’elles cèdent suffisamment aux associations.

Concernant les produits périssables arrivant en fin de validité, les magasins sont nombreux à diminuer le prix à quelques jours ou la veille de la date afin d’inciter les clients à acheter ces produits pour ne pas les jeter quelques jours ou heures plus tard. La pratique peut également concerner les produits jugés « moches ». Cela peut être des fruits et légumes tout à fait sains et de bonne qualité mais qui de par leur aspect visuel ont tendance à ne pas être choisis par les clients. Afin de ne pas les laisser s’abîmer dans les rayons, ces produits-là peuvent aussi être bradés pour inciter les acheteurs à les ajouter à leur panier. Lors de vos courses, prêtez attention à ces promotions qui font du bien à votre porte-monnaie et à la planète ! 

Les produits de boulangerie, tels que le pain, sont généralement cuits et vendus le même jour, de nombreux invendus partent alors à la poubelle le soir venu. Pour diminuer ce gaspillage, ces produits peuvent être proposés le lendemain à prix cassés pour être consommés par les animaux des clients. Une fois de plus, consommer de façon à réduire les déchets est également bon pour ses propres finances.

Nos actions pour lutter contre le gaspillage alimentaire

Le Jardin d’Alcinoos bénéficie des dons des grandes surfaces pour proposer ses produits à des prix plus abordables. Notre association génère de fait elle aussi des déchets alimentaires liés aux produits périssables. Toutefois, l’association s’engage dans la protection de l’environnement et réfléchit à des solutions pour limiter au maximum ses déchets. Pour cette raison, comme dit précédemment dans un article, elle cherche par exemple à développer une offre de produits en vrac. 

Cela n’est pas sa seule intention concernant la protection de l’environnement. Elle souhaite aussi être en relation avec des éleveurs pour pouvoir distribuer gratuitement des produits invendus telle que la viande ou des légumes pour nourrir les animaux. 

Un des objectifs de l’association est de sensibiliser au zéro déchet en informant les clients et des publics extérieurs pour les inciter à limiter la quantité de produits alimentaires dans leur poubelle. Protéger l’environnement en faisant acte de solidarité est au cœur de la stratégie du Jardin d’Alcinoos. 
Pour connaître des bonnes pratiques en matière de zéro déchet, rejoignez-nous sur notre page Facebook !

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