En 2002, près de 90 % de l’énergie consommée dans le monde provenait des gisements de combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon) ou d’uranium.  Avec l’accroissement de la population mondiale, existe-t-il d’autres choix sinon inverser le paradigme dominant en consommant des énergies éco-responsables et choisir par là même la voie d’une sobriété énergétique ?

La révolution industrielle, dès le XVIIe siècle, a provoqué une hausse de la consommation des combustibles fossiles. Depuis, force est de constater la pérennisation de cette pratique dans notre société de consommation à la fois urbanisée et mondialisée. Le réchauffement climatique est une des conséquences majeures d’un tel mode de vie. Soulevant des questions essentielles sur le bien-être environnemental de l’Homme. Avec une population mondiale en constante augmentation, une gestion durable des ressources devient un pan incontournable de l’avenir mondial. À l’échelle internationale, la COP21, la conférence de Paris de 2015 surles changements climatiques s’est fixé pour objectif la «course au zéro carbone » d’ici 2050.

Deux types dapproche ont émergé : l’usage des énergies renouvelables sur l’ensemble des consommations et un procédé plus technique et plus coûteux comme la capture du CO2. À l’échelle nationale, les politiques publiques privilégient des projets d’aménagement urbain tels les écoquartiers: partie de ville ou ensemble de bâtiments qui intègre les exigences du développement durable, en ce qui concerne notamment l’énergie, l’environnement, la vie sociale selon le Larousse.

Les écoquartiers s’intègrent parfaitement dans cette démarche durable favorisant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’impact carbone est lié à de nombreux paramètres dans le cadre de l’aménagement urbain tels les bâtiments, les espaces extérieurs et les réseaux.

L’écoquartier Vauban près de Fribourg-en-Brisgau en Allemagne se dresse comme un modèle d’exemplarité en Europe. Cet écoquartier de 42 hectares est le résultat de la restauration d’une ancienne caserne. Environ 2000 logements sont alimentés par la production locale d’énergie qui répond à 70 % des besoins citadins. Des bâtiments à énergie positive produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment sont le signe d’une volonté de sobriété énergétique. Par ailleurs, Vauban se présente comme une des zones d’Europe sans voitures. Pour répondre aux besoins de mobilité, des transports collectifs, tramway et bus, y sont déployés. Les déplacements locaux se font à pied ou à vélo. La circulation automobile reste présente – limitée à 5km/h – mais marginale et éloignée du centre.

Cette éco-responsabilité est le fruit d’un mode de gestion démocratique et participatif qu’accompagne une volonté générale de proximité et de bien-être.

L’écoquartier Louvres-Puiseux-en-France est un espace 82 hectares, dont 19 hectares d’espaces publics et d’espaces verts, répartis sur 3 sites:

– le quartier de la Gare accueillant le pôle de transport

– le quartier du Bois du Coudray siège de la Mairie de Puiseux-en-France et des équipements sportifs.

– le quartier des Frais-Lieux incluant le pôle résidentiel (à terme 2000 logements), le pôle commercial et tertiaire, les équipements publics, les espaces verts.

Les villes sengagent également à préserver les terres agricoles fertiles et à maintenir les vestiges de l’héritage agricole.

Ces deux villes font partie de la communauté d’agglomération Roissy-Pays-de-France, une communauté d’agglomération française située dans les départements du Val d’Oise et de Seine-et-Marne, regroupant 42 communes. Roissy-Pays-de-France fait partie avec l’État, la CAF, la Région et les communes de Louvres et de Puiseux-en-France des partenaires finançant l’écoquartier. 

Face à une poussée démographique et pour répondre ainsi aux besoins de logement grandissants générés par la zone aéroportuaire de Roissy — principale génératrice d’emplois de la région — le réaménagement urbain durable est un choix écoresponsable de la part de ces acteurs politiques. Les villes mettent à disposition 3 340 logements pour mieux accueillir la nouvelle population. Elles développent également les transports publics telle la trame verte pour réduire la consommation carbone.

Le projet a trois objectifs principaux :

– Réaliser un espace résidentiel répondant aux divers besoins des Franciliens: équipements et services.

– Favoriser la cohésion sociale en créant un pôle urbain.

– Promouvoir le respect de l’environnement et des ressources.

De nouveaux projets d’aménagements urbains émergent sur ce territoire en pleine transformation.  Villiers-le-Bel a initié avec Grand Paris Aménagement un projet de reconversion de sa friche hospitalière, le site de l’ancien hôpital Adélaide-Hautval. La ville envisage de transformer ce site de 8 hectares en un écoquartier et un pôle agricole urbain d’ici 2027. Des évènements ainsi que des moyens de concertations démocratiques ont été mis en place pour permettre aux citadins de participer activement au projet. Les objectifs sont multiples dans le projet d’écoquartier : transition énergétique et nouvel espace de vie durable et solidaire. L’aménagement de l’espace joue un rôle clé dans la création du lien social et de la mixité. On y vise de manière égale un mieux-vivre global et structuré autour de divers pôles. Compte tenu de la spécificité du territoire Roissy Pays de France, doit-on y voir le début d’un élargissement de l’aménagement durable et solidaire au sein de ce territoire ?

Le Jardin d’Alcinoos s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire visant à réduire l’empreinte carbone. L’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable. L’épicerie met en avant des pratiques d’économie en y proposant les achats en vrac et en promouvant une cuisine anti-gaspillage par le biais des ateliers de cuisines. L’association solidaire promeut une mobilité électrique : 100 % des déplacements sont alimentés en énergie électrique. Le nouvel hangar en construction du Jardin d’Alcinoos sera alimenté exclusivement par des panneaux solaires. Engagé dans une démarche visant à réduire l’émission de carbone, le Jardin d’Alcinoos est partisan des énergies renouvelables et de l’approvisionnement alimentaire en circuit-court dans le but de favoriser les acteurs locaux du terroir.

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